La vie réserve parfois des épreuves difficiles. Une maladie ou un accident peut survenir à tout moment et nécessiter une hospitalisation. Contrairement à une idée reçue, les frais liés aux soins hospitaliers ne sont pas systématiquement pris en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé. Ces frais ou « restes à charge » peuvent avoir un impact financier important sur les patients et leurs familles, en particulier ceux qui ont des revenus modestes ou des statuts plus fragiles comme les indépendants.
Mais quelle est la nature de ces frais d’hospitalisation et que se passe-t-il si je ne peux pas les payer ? Ces questions, légitimes, sont de réelles sources d’inquiétudes pour beaucoup d’entre nous. Dans ce guide, nous aborderons ce sujet délicat et nous vous donnerons les informations nécessaires pour faire face à ces situations complexes.
- Quel est le reste à charge pour une hospitalisation en France ?
- Les frais d’hospitalisation
- Le forfait hospitalier
- La perte de salaire
- Les frais annexes
- Et si je ne peux pas payer les frais d’hospitalisation ?
- Faire face en cas de difficulté de règlement
- Le témoignage de Maïwenn
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Quel est le reste à charge pour une hospitalisation en France ?
Les frais d’hospitalisation non remboursés peuvent vite devenir un véritable casse-tête financier pour les patients et représenter des montants importants.
Les frais d’hospitalisation
Lorsque vous êtes admis dans un hôpital ou une clinique, différents frais s’appliquent. Ceux-ci comprennent les soins, mais également les examens effectués avant et pendant votre séjour. Le forfait journalier hospitalier et les suppléments pour confort personnel (chambre individuelle, téléphone, télévision, wifi) concernent aussi toute hospitalisation de plus de 24 heures.
Bien que la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) en couvre une bonne partie, certaines dépenses restent à votre charge. Celles-ci varient selon l’établissement de santé :
- pour une hospitalisation dans un hôpital ou une clinique privée conventionnée, vous bénéficiez d’un remboursement de 80 % minimum (le restant est appelé “ticket modérateur”) ;
- pour une clinique privée non conventionnée, les tarifs non encadrés entraînent un surcoût parfois important pour l’assuré.
Bien que la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) en couvre une bonne partie, certaines dépenses restent à votre charge. Celles-ci varient selon l’établissement de santé :
- pour une hospitalisation dans un hôpital ou une clinique privée conventionnée, vous bénéficiez d’un remboursement de 80 % minimum (le restant est appelé “ticket modérateur”) ;
- pour une clinique privée non conventionnée, les tarifs non encadrés entraînent un surcoût parfois important pour l’assuré.
Cependant, la Caisse d’assurance maladie prend en charge à 100 % les cas suivants :
- une hospitalisation de plus de 30 jours consécutifs ;
- une affection de longue durée (ALD) ;
- pour certains bénéficiaires de pensions, telles que la pension invalidité ou veuvage ;
- pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CMU) ou de l’aide médicale de l’État (AME).
- une hospitalisation de plus de 30 jours consécutifs ;
- une affection de longue durée (ALD) ;
- pour certains bénéficiaires de pensions, telles que la pension invalidité ou veuvage ;
- pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CMU) ou de l’aide médicale de l’État (AME).
Le forfait hospitalier
Le forfait hospitalier est à la charge du patient. Son montant est fixé chaque année par arrêté ministériel. En 2023, il s’élève à 20 €/jour en hôpital ou en clinique et à 15 €/jour en service de psychiatrie.
De ce fait, la facture peut vite grimper pour l’assuré ! Toutefois, certaines situations permettent d’être exonéré de ce forfait journalier, telles que l’accouchement, un accident de travail, la maladie professionnelle ou l’hospitalisation à domicile. Enfin, ces frais peuvent être totalement (ou partiellement) pris en charge par votre complémentaire santé en fonction de votre contrat.
La perte de salaire
Les indemnités journalières (IJ) de la Sécurité sociale compensent une partie des pertes de revenus lorsque vous êtes hospitalisé. Pendant cette période, vous percevez une indemnité journalière qui correspond à la moitié de votre salaire journalier de base.
Pour la plupart des cas, celui-ci est calculé sur la base de la moyenne de vos salaires bruts des 3 derniers mois précédant votre arrêt de travail, sans dépasser un certain plafond.
La complémentaire santé peut-elle compléter les indemnités journalières ? Une mutuelle n’a pas vocation à compléter les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail. Pour cela, vous devez souscrire un contrat de prévoyance.
Pour la plupart des cas, celui-ci est calculé sur la base de la moyenne de vos salaires bruts des 3 derniers mois précédant votre arrêt de travail, sans dépasser un certain plafond.
La complémentaire santé peut-elle compléter les indemnités journalières ? Une mutuelle n’a pas vocation à compléter les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail. Pour cela, vous devez souscrire un contrat de prévoyance.
Les frais annexes
L’hospitalisation n’est pas la seule dépense à prendre en compte. En effet, les frais annexes, non pris en charge par l’assurance maladie, peuvent être conséquents, notamment :
- les coûts des soins de support en vue d’améliorer la qualité de vie du patient ;
- l’hébergement de vos proches (hôtel, maison des parents). Par exemple, lorsque des parents doivent séjourner à proximité de l’établissement où est hospitalisé leur enfant ;
- les trajets entre le domicile et le centre de soins, avec parfois de multiples allers-retours ;
- les repas pris en dehors du domicile.
- les coûts des soins de support en vue d’améliorer la qualité de vie du patient ;
- l’hébergement de vos proches (hôtel, maison des parents). Par exemple, lorsque des parents doivent séjourner à proximité de l’établissement où est hospitalisé leur enfant ;
- les trajets entre le domicile et le centre de soins, avec parfois de multiples allers-retours ;
- les repas pris en dehors du domicile.
À la sortie de l’hôpital, voici la liste des dépenses qui restent à charge de l’assuré :
- le ticket modérateur ;
- le forfait journalier hospitalier ;
- les suppléments pour confort personnel ;
- les dépassements d’honoraires médicaux ;
- une partie du salaire non pris en charge par les indemnités journalières ;
- les frais annexes.
- le ticket modérateur ;
- le forfait journalier hospitalier ;
- les suppléments pour confort personnel ;
- les dépassements d’honoraires médicaux ;
- une partie du salaire non pris en charge par les indemnités journalières ;
- les frais annexes.
Bien entendu, certains frais sont couverts par la mutuelle, selon les garanties que vous avez souscrites. Pour éviter les mauvaises surprises, nous vous conseillons de contacter votre complémentaire santé avant l’hospitalisation afin de connaître le reste à charge et l’avance de frais. Il peut être également utile de solliciter une aide exceptionnelle, par courrier, auprès de votre complémentaire.
Et si je ne peux pas payer les frais d’hospitalisation ?
Régler le reste à charge après une hospitalisation est parfois impossible pour les statuts plus précaires, tels que les travailleurs non salariés (TNS), les personnes sans emplois ou les étrangers en situation irrégulière.
En cas de non-paiement, il faut savoir que l’hôpital peut demander le règlement des frais d’hospitalisation à vos proches :
- mari ou femme ;
- enfants ;
- gendres et belles-filles.
Faire face en cas de difficulté de règlement
En premier lieu, il convient de se renseigner auprès de la sécurité sociale pour connaître ses droits. Vous pouvez bénéficier d’allocations sous certaines conditions de ressources. Ensuite, nous vous conseillons aussi de prendre contact avec une assistante sociale qui vous aidera dans vos démarches.
Existe-t-il des solutions alternatives qui permettent de surmonter ces difficultés ? Vous pouvez faire appel à des associations pour vous aider à payer les frais d’hospitalisation. Les plateformes de financement participatif ou les cagnottes solidaires en ligne sont également un bon moyen pour pallier les besoins pécuniaires temporaires. Ces solutions sont d’une grande aide pour les patients.
Lire aussi : « Quelles aides financières pour les malades du cancer en France ? »
Existe-t-il des solutions alternatives qui permettent de surmonter ces difficultés ? Vous pouvez faire appel à des associations pour vous aider à payer les frais d’hospitalisation. Les plateformes de financement participatif ou les cagnottes solidaires en ligne sont également un bon moyen pour pallier les besoins pécuniaires temporaires. Ces solutions sont d’une grande aide pour les patients.
Lire aussi : « Quelles aides financières pour les malades du cancer en France ? »
Le témoignage de Maïwenn
Nous avons interviewé Maïwenn, une jeune femme en rémission d’un cancer du sein. Au moment du diagnostic de sa maladie en 2019, Maïwenn était dirigeante d’une entreprise non salariée depuis 2 mois.
Elle découvre avec stupeur qu’elle ne peut bénéficier d’aucune indemnité journalière dans l’immédiat. En effet, il faut avoir cotisé un an minimum au régime TNS pour y avoir droit. Cette maman de deux enfants à charge se retrouve ainsi en difficulté financière.
Sa sœur a alors l’idée d’ouvrir une cagnotte solidaire sur notre plateforme. C’est un immense soulagement, mais également une belle source de réconfort pour Maïwenn. Ce soutien financier lui a permis d’affronter la maladie et de se concentrer sur son rétablissement. Il a aussi contribué à réduire son stress lié à sa situation.
Sa sœur a alors l’idée d’ouvrir une cagnotte solidaire sur notre plateforme. C’est un immense soulagement, mais également une belle source de réconfort pour Maïwenn. Ce soutien financier lui a permis d’affronter la maladie et de se concentrer sur son rétablissement. Il a aussi contribué à réduire son stress lié à sa situation.
Par ailleurs, Maïwenn a eu recours aux soins de support (médecines alternatives notamment) pour l’aider à combattre son cancer. Elle a pu mesurer à quel point ces soins étaient essentiels à son rétablissement mais encore insuffisamment remboursés en France par l’assurance maladie et les complémentaires. . C’est ce qui l’a poussé à ouvrir une cagnotte en ligne pour soutenir une amie atteinte d’un cancer.
Lire l’article : « Maïwenn, survivante du cancer, aujourd’hui aidante pour une amie »
Si vous aussi vous souhaitez soutenir un proche dans une situation difficile, n’hésitez pas à créer une cagnotte solidaire. C’est un moyen simple et efficace pour collecter des fonds rapidement.
Que ce soit pour aider une personne malade ou promouvoir un projet associatif, une cagnotte en ligne permet de récolter des dons facilement et en toute sécurité. Vous pourrez la partager avec votre entourage et faire une différence dans la vie de ceux qui en ont besoin !
Sources : ameli.fr