Si nos cagnottes sont un moyen efficace de collecter des dons en marge d’obsèques, elles sont aussi un moyen concret de rendre hommage et de respecter les dernières volontés d’un défunt. Seulement une personne sur cinq prend le temps d’écrire ses dernières volontés, un chiffre assez faible qui s’explique par la méconnaissance du sujet et la relation distante que les français entretiennent avec leur mort. Comment se définissent les dernières volontés et comment les rédiger ? Nous avons souhaité vous éclairer dans cet article qui vous aidera dans votre projet de rédaction si tel est votre souhait.
Dernières volontés : de quoi parle-t-on ?
Dernières volontés : généralités
Les dernières volontés correspondent à l’ensemble des instructions laissées par une personne, afin qu’elles soient réalisées après sa mort. Généralement, ces instructions vont permettre à une personne de préciser ses souhaits en matière d’obsèques et d’organisation de ses funérailles ; elles permettent aussi d’entériner le choix de la crémation ou de l’inhumation et peuvent aussi rappeler les grandes lignes d’un testament en cas de répartition d’un patrimoine. Parmi les points les plus souvent couverts, on retrouve :
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le choix de l’inhumation ou de la crémation ;
- le format de la cérémonie d’adieu (laïque ou religieuse) ;
- le lieu de sépulture ;
- le choix d’un texte, de musiques ou de chants pour accompagner la cérémonie ;
- le devenir du corps ;
- le don des organes ;
- le soutien à une cause particulière (une association caritative, un hôpital, une maison de retraite…)
Dernières volontés : quelles différences avec les directives anticipées ?
Il est important de ne pas confondre les dernières volontés avec les directives anticipées. Ces dernières précisent les souhaits d’une personne en fin de vie et préviennent les situations durant lesquelles elle ne serait plus en mesure de les exprimer (en cas d’accident, de maladie grave ou dégénérative…).
Il s’agit d’une déclaration écrite (sur papier libre), datée et signée exprimant ses volontés sur le fait de vouloir limiter ou arrêter les traitements en cours, d’être mis sous respiration artificielle ou encore de subir, ou non, une intervention chirurgicale. Le plus souvent, ces directives vont être confiées à des personnes de confiance susceptibles de dialoguer avec votre médecin (proches, amis, membres de la famille) .
Les dernières volontés, de leur côté, englobent les souhaits d’un défunt de manière plus large
Il s’agit d’une déclaration écrite (sur papier libre), datée et signée exprimant ses volontés sur le fait de vouloir limiter ou arrêter les traitements en cours, d’être mis sous respiration artificielle ou encore de subir, ou non, une intervention chirurgicale. Le plus souvent, ces directives vont être confiées à des personnes de confiance susceptibles de dialoguer avec votre médecin (proches, amis, membres de la famille) .
Les dernières volontés, de leur côté, englobent les souhaits d’un défunt de manière plus large
Comment écrire ses dernières volontés ?
Comme expliqué précédemment, aucun modèle n’est de rigueur. Il existe autant de manières d’exprimer ses dernières volontés que d’individus. Néanmoins, une fois celles-ci rédigées, il est préférable de les faire authentifier par un officier public nommé par l’État (le notaire).
Dès lors, les dernières volontés peuvent être déposées au FCDDV (le Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés) et le notaire est tenu de s’assurer qu’elles soient respectées et appliquées comme convenu.
Il est également possible de les rédiger en présence de témoins pour plus de légitimité.
A noter que plus une personne détaille ses dernières volontés, plus les funérailles sont susceptibles de se dérouler selon ses volontés. Toutefois, prenez soin de rédiger des souhaits qui seront à la fois réalistes et accessibles à votre entourage, notamment sur le plan financier.
Heureusement, de belles initiatives existent, à l’instar des cagnottes obsèques. Celles-ci permettent de couvrir les frais funéraires, tout en honorant la mémoire de la personne décédée. En outre, dans leurs directives anticipées, les défunts expriment dans certains cas le souhait de continuer à faire vivre un projet ou de soutenir une cause chère à son cœur, des possibilités que la cagnotte solidaire offre aussi.
Écrire ses dernières volontés : de nouveaux acteurs émergent
Si l’écriture des dernières volontés relève de l’intime, de nouveaux acteurs émergent aujourd’hui pour rendre le sujet moins tabou. Ces derniers proposent notamment des espaces en ligne personnels afin d’organiser sa vie et sa fin de vie.
Le site Mes Directives offre par exemple la possibilité de rédiger, conserver, modifier et supprimer ses directives anticipées (décisions médicales). De son côté, la plateforme Mon Petit Testament permet de partager ses dernières volontés de son vivant.
D’autres acteurs, comme MemoCloud, Alanna ou Eversafe, se sont également emparés du sujet en mettant en place un système de coffre-fort numérique crypté en ligne. Celles-ci permettent de conserver l’ensemble des informations liées à la succession des biens financiers, aux dernières volontés et à l’organisation de la fin de vie, et de les transmettre aux proches désignés le moment voulu.
Le but : soulager ces derniers à des moments parfois critiques et les accompagner dans cette épreuve. Par ailleurs, rien n’est immuable. La personne qui crée le coffre-fort peut modifier ou supprimer le contenu tout au long de sa vie et ainsi s’autoriser à changer d’avis.